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Photo du rédacteurProdi Presse

B18, le label de la vente responsable : Interview de Yannick Gyssens et Xavier Deville après quelques mois d’existence

Pour faire le point sur l'évolution du label après quelques mois, nous avons eu l'occasion de mener une interview croisée des présidents des fédérations nationales Perstablo et Prodipresse. Découvrez leurs réponses dans les lignes qui suivent.

Xavier Deville et Yannick Gyssens pour le label B18

Comment se porte le projet ?

Yannick: B18 se porte vraiment bien à l'heure actuelle. Nous avons déjà 164 magasins inscrits pour recevoir le logo de 2024 au cours du mois de février, et nous espérons voir davantage d'inscriptions massives pour soutenir ce projet.

 

Xavier: Le projet démarre bien du côté francophone. Nous avons reçu un retour positif de l'ensemble des points de vente, et sans avoir forcé, nous avons déjà un nombre significatif d'inscriptions sur le site. Vous pouvez d’ailleurs consulter les informations des librairies-presse inscrites sur le site B18.be.

 

Pourquoi était-il important qu'un label soit créé ?

Xavier : Le réseau B18 est crucial car il englobe tous les produits soumis à une restriction d'âge, tels que le tabac, les jeux de la loterie nationale, les paris sportifs, et l'alcool. Il est essentiel que le public comprenne que ces produits sont légaux et achetés conformément à la loi dans ces magasins. De plus, la législation en matière d'âge est strictement respectée. Il est inutile pour les personnes de moins de 18 ans, par exemple, de se rendre dans un magasin B18, car elles ne seront pas autorisées à acheter des produits réglementés.

 

Yannick : L'objectif était surtout, envers le gouvernement, de donner le signal clair qu'avec la création de B18, un canal de vente pouvait effectivement émerger, le faisant de manière appropriée et conforme à la réglementation que le gouvernement nous impose. Donc, oui, pour nous, c'est un peu un canal de référence créé pour la vente de ces produits soumis à des restrictions d'âge.



Pourquoi était-il important que B18 soit un label national ?

Xavier : Le label B18 est national, car dans un petit pays comme la Belgique, il est logique d’avoir un seul label pour l’ensemble du territoire. Les francophones, les bruxellois, les germanophones et les néerlandophones ont tous le même besoin de réglementation dans ce domaine, qui relève principalement du fédéral. Ainsi, le label B18 est uniforme et reconnu partout en Belgique, que l’on se trouve à Eupen, à Virton, à Liège, à Bruxelles, à Ostende ou à Gand.

Yannick : Il était essentiel que ce label soit national. Les deux fédérations ont vraiment bien collaboré pour créer ce dernier. Nous espérons enfin pouvoir agir sous un drapeau fédéral plutôt que constamment sous une sorte de drapeau wallon, flamand ou bruxellois. Pour moi, personnellement, il était très important de le déployer dans toute la Belgique.


Logo B18

Quelle est la réaction des libraires-presse ?

Yannick : Les réactions des magasins sont vraiment positives, mais c'est le début, maintenant il faut vraiment travailler pour continuer à soutenir B18 et promouvoir la marque auprès des partenaires gouvernementaux, des parties prenantes, notamment le secteur du tabac, les paris sportifs, la Loterie Nationale, les personnes vendant de l'alcool à nos magasins. Donc, maintenant, c'est à eux de se rallier tous sous le drapeau de B18, et seulement alors il pourra être considéré comme un label de qualité à part entière.

Xavier : En effet, les points de vente manifestent un réel intérêt pour ce label, désireux de pouvoir se défendre sur un pied d'égalité par rapport à ceux qui ne respectent pas le marché.

 

Quelle est la vision des partenaires ?

Xavier : Au-delà des points de vente, les partenaires eux-mêmes trouvent l'initiative des organisations professionnelles pour la création et la promotion de ce label très intéressante. La réaction est globalement positive, bien que cela représente également un défi pour eux. En effet, le marché parallèle ne profite à personne, si ce n'est aux mafias. C'est un problème pour les fabricants, les grossistes et les détaillants. Ainsi, ce label est perçu comme un avantage tant pour les fabricants que pour les détaillants.

Yannick : En plus des partenaires, il y a quelques semaines, nous avons eu une réunion avec le ministère de la Santé, et j'ai trouvé cela vraiment agréable d'apprendre que B18 avait déjà atteint cet échelon et qu'il y avait en fait un très grand intérêt manifesté par le ministère. Le label devrait donc être soutenu par le gouvernement.

 

Pourquoi est-ce que les magasins qui n'ont pas encore signé la charte devraient le faire ?

Yannick : Il est important que les magasins qui n'ont pas encore adhéré à cette charte le fassent. Le collectif joue un rôle majeur ici. Il est primordial de prendre cette initiative au sérieux ; créer quelque chose pour seulement 200 magasins sur 2000 n'est pas viable. Ainsi, seulement si chacun s'engage massivement et adhère, nous pourrons faire croître cette marque et ce label. Cela nous permettra d'exercer une influence de plus en plus significative sur les partis gouvernementaux actuels et futurs. De plus, cela envoie un signal fort à l'extérieur : il existe un canal de vente qui vise l'équité et le respect des règles du jeu.

 

A qui est adressé ce label ?

Yannick : Le label a été créé par les fédérations des libraires-presse en Belgique, donc il est évident qu'actuellement il est uniquement ouvert aux libraires-presse en Belgique. Cependant, cela n'exclut pas la possibilité pour d'autres types de magasins de se joindre à l'avenir. Cela dépendra de l'évolution du label.

 

Est-ce que des contrôles seront effectués ?

Xavier : Effectivement, ce label sera vérifié au-delà de l'engagement du point de vente par des mystery shoppers en interne, éventuellement avec des partenaires. Cela sera régulièrement contrôlé, car ce n'est pas simplement une question de signer et d'avoir un autocollant. Il y aura un véritable suivi derrière.

Yannick : En cas de non-respect réel des règles, il est envisageable que le label soit retiré. Notre objectif est de promouvoir un label où les vendeurs sont véritablement engagés à faire les choses correctement.


Il s'agit d'une collaboration entre Prodipresse et Pertsablo,y aura-t-il d’autres collaborations dans le futur ?

Xavier : Oui, en effet, c'est un projet initié conjointement par les deux fédérations. C'est un début, un premier pas dans une législation nationale. Nous avons également de nombreux autres projets à l'échelle nationale, où nous pouvons travailler ensemble sur des idées et des lois pour le développement du pays. C'est le début d'une collaboration plus étroite entre les deux fédérations.

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